Pour effectuer des constructions en charpente légère, il est préférable d’utiliser la poutre en treillis. Grâce à sa finesse, ce type de poutre permet de réduire les charges exercées sur la structure de la maison. En effet, c’est un excellent moyen de limiter les risques de fissures au niveau des murs porteurs. Faisons un tour d’horizon sur cet assemblage triangulaire destiné à la construction.
Pourquoi dit-on poutre en treillis ?
La poutre en treillis est un terme fréquent dans le secteur de la construction, notamment lors des travaux liés à la charpenterie. Il désigne une poutre de charpente légère, présentant un entrecroisement de barres articulées qui forme un système triangulé.
Certaines barres sont verticales, d’autres sont horizontales ou diagonales, et elles sont reliées entre elles de manière mécanique. La poutre en treillis a un agencement particulier qui lui confère une bonne stabilité et une bonne rigidité. En revanche, en cas de rénovation de toiture, la modification de l’une des barres risque fort d’impacter la fonction structurelle de la poutre.
Comment se forme l’agencement des éléments d’une poutre en treillis ?
Les montants et les diagonales de la poutre en treillis forment des triangles assemblés au niveau de leurs extrémités. Les points d’assemblage sont les nœuds de la poutre. Que les barres soient linéaires ou quasi-linéaires, les triangles formés par leur agencement créent individuellement des angles fixes qui ne peuvent être modifiés sans toucher aux nœuds.
Cet ensemble structurel s’appuie sur les membrures supérieures et inférieures, qui font alors office de semelles à la poutre. Les membrures inférieures peuvent comporter des joints de montage. En outre, il faut tenir compte du nombre d’assemblage pour calculer les flèches. Et afin d’obtenir une flèche totale moins amplifiée, il faut avoir le moins d’assemblages possibles qui glissent à chaque nœud.
Dans tous les cas, il faut assurer la compression et la flexion des éléments de la poutre pour éviter le flambement dans le plan et hors-plan. Pour faire simple, le mieux est de confier l’installation d’une poutre en treillis à un couvreur professionnel, comme SIX & TOIT à Ercuis dans l’Oise.
Quels sont les différents types de poutre treillis ?
On distingue les poutres treillis en fonction de leur agencement structurel, notamment l’assemblage des montants. Elles peuvent être à membrures parallèles ou non-parallèles.
Les poutres treillis à membrures parallèles peuvent être :
- Des poutres en V, ou poutres Warren, très utilisées, plus particulièrement au niveau d’une charpente apparente ;
- Des poutres en N, avec des montants comprimés ;
- Des poutres en croix de Saint-André, destinées à l’entraxe plus grande.
Pour les poutres treillis à membrures non parallèles, il existe :
- Les fermes de Polonceau, à 2 pentes égales ;
- Les poutres sans diagonales dites poutres Vierendeel.
Une petite précision sur les poutres Vierendeel, comme elles sont dépourvues de diagonales, ce sont leurs montants qui assurent leur rigidité. Il faut alors veiller à ce que le montage soit sans faille, afin d’éviter les risques de flexion des montants. C’est l’option la plus importante si vous prévoyez de faire passer des câbles ou des gaines au niveau de la poutre. Si le charpentier augmente la hauteur de la poutre Vierendeel à celle de l’étage, on obtient une poutre de façade, appelée poutre américaine.
Quels sont les avantages de l’utilisation de la poutre en treillis ?
Une poutre en treillis a l’avantage d’être très résistante sans être dispendieuse. Seul son mécanisme d’agencement assure cette excellente résistance. Ce type de poutre est particulièrement destiné aux fermes de toiture, en cas de grandes structures avec des charges plus importantes.
En principe, c’est la portée de la structure qui détermine le prix d’une poutre treillis et son coût d’installation. Le matériau des barres, qui peut être en bois ou en acier influe aussi sur le prix de cet élément de toiture.